mardi 23 septembre 2014

Bully, de Larry Clark





"It's 4 am... Do you know where your kids are?"


Vous avez aimé Ken Park de Larry Clark ? Je vous donne Bully ! En Floride, une bande de jeunes tuent le temps comme ils peuvent, entre la drogue, le sexe, et le surf. Parmi cette bande de joyeux gens paumés et désabusés, il y en a un, Bobby, qui aime tyranniser ses amis, violer les copines de ses potes et cogner un peu dans tout ce qui bouge. Son comportement commence à taper sur les nerfs de la bande, et c’est ainsi que la solution au problème vient toute seule : bon, et si on le butait ? Ah ouais tiens bonne idée ! Ca va être marrant ! Ainsi, un assassinat s’organise, de la même façon que l’on pourrait préparer une fête ce soir ou un dîner entre amis.

 


Tiré d’une histoire vraie, ce film montre bien, selon moi, le vide qui habite ces jeunes californiens qui n’ont aucune conscience de leurs actes ni de la tristesse de leurs vies. Rien n’est grave, tout est simple, on fait ce que l’on veut sans prendre conscience que notre jugement est grandement altéré par toutes les drogues que l’on a ingérées et surtout, surtout, qu’on est complètement stupides. Rajoutons en un peu et allons nous vanter à droite à gauche qu’on a couché avec un tel, ou qu’on s’est blindés de MD à la dernière soirée, comme tout le monde le fait, et aussi pourquoi pas qu’on s’est éclatés en tuant notre pote hier soir.

 

Rythmé par des morceaux de Hip Hop et de Rap excellents, mais aussi par la musique de Thurston Moore, guitariste de Sonic Youth, Bully est un film à la fois terrifiant de véracité et tellement rock’n’roll. Interdit au moins de 16 ans à sa sortie, il est selon moi moins trash que Ken Park, qui en a dérangé plus d’un, mais reste toutefois une œuvre de Larry Clark, donc attendez vous au pire. 


Bully, ou la fin de l'innocence, vous ne savez pas de quoi ils sont capables...




jeudi 11 septembre 2014

Zoolander, de Ben Stiller



Comme mon cher et tendre me l’a fait remarquer, il est temps d’ajouter un peu de légèreté et de gaîté à mon blog (non, j’ai dit non pas de Fast and Furious ! ) et de vous proposer une comédie qui, je l’espère, vous fera bien rigoler.

 

Aujourd’hui, je vous conseille un film qui a très peu d’intérêt cinématographiquement parlant (voire aucun) mais qui, personnellement, me fait toujours aussi rire, et que je trouve toujours aussi idiot. Et puis admettons le, on aime tous un peu Ben Stiller non ?

 

Derek Zoolander est tous ce que l’on peut attribuer au cliché du beau gosse sans cerveau. Mannequin de profession, il est probablement l’homme le plus stupide de la planète. Mais finalement, il ne faut pas s’attendre à trouver un quelconque personnage intelligent dans ce film. Tout le monde est complètement débile et les actions sont toutes plus absurdes les unes que les autres. Et c’est bien ça qui est marrant. La carrière de Zoolander est menacée par le succès du beau Hansel (qui n’est autre que Owen Wilson). Suite au décès de ses meilleurs amis lors d’une bataille d’essence dans une station service (oui oui je vous assure), Zoolander décide de retrouver sa famille, mais il est rejeté. Tout semble s’effondrer pour le jeune mannequin, lorsque le grand styliste Mugatu (Will Ferrel bien sûr) lui propose de devenir la nouvelle égérie de sa marque.

 

Ce que Zoolander ignore, c’est qu’il va être le pantin d’une conspiration visant à assassiner le premier ministre de Malaisie (wtf ???).

 

Ce film est de la pure incongruité. Entre batailles de défilés de mode, orgies avec des nains, des costumes incongrus et un casting d’acteurs hilarants, vous trouverez aussi des apparitions de personnalités venues jouer leur propre rôle (David Bowie, Heidi Klum, Paris Hilton, Lenny Kravitz, Natalie Portman ou encore Fred Durst du groupe Limp Bizkit). Une comédie légère et hilarante présentée par toute la clique de Ben Stiller, qui était bien décidé à réaliser le film le plus absurde et débile qu’il pouvait. 



lundi 8 septembre 2014

A History of Violence, de David Cronenberg



Il faut absolument que je vous parle de l'un de mes réalisateurs préférés: David Cronenberg (non, pas comme la bière) ! Alors le film que j’ai choisi est loin d’être l’un de mes préférés. J’admire Cronenberg pour son style étrange, l’esthétique organique qu’il met en scène dans ses films, le nonsense… Là, il met de coté tout cela et nous propose un film à la structure bien définie. C’est pour ça que ce film m’a un peu déçue à sa sortie. Moi j’aime bien quand c’est super bizarre. J’aurais aimé vous parler de Crash (des gens fascinés et sexuellement attirés par les accidents de voitures) Existenz (des gens qui rentrent dans un jeu vidéo) ou encore La Mouche que vous connaissez peut être déjà (un inventeur qui se transforme peu à peu en mouche géante). Mais je vous ai déjà proposé des films très étranges alors là j’aimerais vous conseiller quelque chose d’un peu plus traditionnel.

 

Mais attention, A History of Violence c’est quand même une histoire de fous ! Tom Stall (Viggo Mortensen, le beau Aragorn dans le Seigneur des Anneaux) est un homme commun, mari et père de famille, il est patron d’un restaurant et mène une vie tranquille. Jusqu'au jour où deux tueurs font irruption dans son restaurant et en deux temps trois mouvements il les neutralise avec une dextérité surprenante. La nouvelle fait la une des médias et Tom devient la vedette de son village. Puis un jour, un homme se pointe chez lui, et affirme que Tom n’est autre que son ancien complice, et que son vrai nom n’est autre que Joey….

 

De la violence, du sexe, du sang, de l'amour. Les grandes qualités de ce film sont tout d’abord les acteurs, exceptionnels, la mise en scène fascinante et un synopsis qui semble simple aux premiers abords, mais qui arrive à jongler avec l’attention du spectateur. En effet, tout le long on est complètement indécis : est ce que c’est vrai que Tom était un tueur dans sa jeunesse ou est ce que tout ça est un grand malentendu ? Y a t-il erreur sur la personne ?


Bref, est ce qu’on connaît réellement les gens qui nous entourent ? Nos voisins, nos amis, ou même notre propre famille ?



dimanche 31 août 2014

Rock'n'Love, de David Mackenzie



« Bound together by music, mud and handcuffs » 

« Liés par la musique, la boue, et des menottes »

 

Voici venu le moment du film… d’amour !!! Et moi, ben j'aime pas ça les films d’amour. Mais vraiment vraiment. Je vous propose tout de même un film léger, simple, sans prise de tête. Mais si vraiment on doit avoir une rencontre entre un homme et une femme, des baisers langoureux, des scènes d’amour déchirantes, des « oh Edward you are the love of my life bla bla (que Dieu nous vienne en aide) des larmes et de la guimauve, et ben autant que tout ça se déroule dans UN PUTAIN DE GROS FESTIVAL DE MUSIQUE ! J’annonce, le T in the Park, en Ecosse.

 

C’est le cadre dans lequel deux rockstar vont se rencontrer. Adam (hyper canon) leader d’un groupe américain va se retrouver menotté (bien évidemment, quelle originalité) à Morello, chanteuse d’un groupe britannique indé. Et puis au début, ils se détestent. Mais ils sont quand même dans un super festival alors on va quand même se bourrer la gueule, se rouler dans la boue, performer sur scène, dormir dans des tentes, s'engueuler, se réconcilier, etc… Et la suite on la connait déjà. 

 

Donc, si Rock’n’Love (de son titre original You instead) est un film plein de clichés, son originalité repose dans l’environnement rock’n’roll dans lequel il se déroule. Donc une histoire d’amour, beurk, mais une histoire d’amour quand on entend Kasabian jouer en fond, ça nous plaït ! Avertissement : après le film vous aurez envie de partir en festival là tout de suite maintenant, et puis de tomber amoureux ou d’appeler votre moitié viens bébé on va faire un truc fou je t’aime allons courir nus sous la pluie une bouteille de sky à la main et une guitare dans l’autre (heuuu, quoi ?).

 

Les musiques sont sympas, les acteurs aussi, on trouve des scènes très belles et l’ambiance générale festive nous donne le sourire. On regrette un peu l’absence de vraies rock star, et l’histoire d’amour aurait pu se passer de tous les clichés auquels elle fait appel. Une oeuvre indépendante pétillante, à voir quand vous voulez vous remonter le moral et retrouver le sourire.



samedi 30 août 2014

Velvet Goldmine, de Todd Haynes



"Although what you are about to see is a work of fiction, it should nevertheless be played at maximum volume"

 

«Même si ce qui va suivre est une fiction, vous devez monter le son au maximum»

 

Et c’est pas moi qui le dit, mais bien le film lui même ! Velvet Goldmine est un fabuleux hommage au glam rock, une œuvre constellée de paillettes qui viennent dresser les portraits inspirés de deux stars du rock des années 70 : David Bowie et Iggy Pop.

 

Il relate l’ascension artistique de Brian Slade et de son alter ego Maxwell Demon (David Bowie/Ziggy Stardust), ainsi que la vague révolutionnaire musicale et sexuelle qu’il a déclenché. Suite à sa disparition, un jeune journaliste va retracer la renaissance musicale de l’artiste, ainsi que sa rencontre avec Curt Wild (Iggy Pop) et la découverte du garage/punk rock.

 

Avis aux cinéphiles : le casting est au top ! Jonathan Rhys Meyer, plus beau que jamais, se voit partager l’affiche avec Ewan McGregor et Christian Bale, Tony Collette et puis tiens, aussi Brian Molko (leader du groupe Placebo).

 

De toute façon, que vous aimiez ce film ou pas, il est certain que le centre de son intérêt réside dans la musique qu’il propose et la mise en scène de celle-ci. Et je vais insister sur ce point fondamental : une BANDE ORIGINALE qui est exceptionnelle !!!


Alors en plus d’avoir un bon film, intéressant parce qu’il retrace une partie de l’histoire du rock avec deux de ses protagonistes les plus fous et emblématiques, avec des acteurs au top, des costumes qui font rêver (aaah les plumes et les paillettes et le cuir et les cheveux bleus) et ben en plus de tout ça, mesdames et messieurs, on nous offre un soudtrack créée et performée directement par Thom Yorke et Johnny Greenwood (Radiohead), Andy Mackay (Foxy Music), Ron Asheton (The Stooges), Thurston Moore (Sonic Youth), Placebo, Brian Eno,  Lou Reed, etc… Bref pas besoin de vous dire qu’après avoir vu le film pour la première fois je me suis procurée le CD que j’écoute en boucle encore maintenant (Baby’s on fiiiireeeeeeeee).

 

Alors je n’ai qu’une chose à vous dire, envoyez le film, montez le son, et puis tampis pour les voisins ;)






jeudi 28 août 2014

Le Livre de Jérémie, de Asia Argento



Pour continuer dans la lignée des films rock’n’roll (j’adore ça et je sais que vous aussi) je vous conseille cette œuvre réalisée par la superbe Asia Argento. Fille du réalisateur italien Dario Argento, maître du giallo (genre qui définit les romans policiers jonglant entre le thriller, l’horreur et l’érotisme entre les années 60 et 90), Asia est aussi connue en tant que DJ dans le monde de la nuit, et surtout pour ses rôles d’italienne sexy, la voix rauque, clope à la bouche, souvent droguée et très sexuellement libérée. 

 

Elle joue ici une jeune mère, Sarah, venue arracher son fils, Jérémie, à la famille adoptive dans laquelle il avait été placé à sa naissance. Elle va l’embarquer dans un road trip hallucinant. Perdue, droguée, prostituée, jonglant entre les hommes et prenant peu soin de son fils, toutes ses actions vont pervertir peu à peu l’enfance du petit Jérémie. Sa vie devient un enfer, entre les clubs de strip-tease où sa mère performe, l’arrière des camions où elle se prostitue, les hôpitaux dans lesquels il se réveille, la demeure de ses grands parents chrétiens fondamentalistes où il va devoir vivre, ou encore les maisons de ses « nouveaux papas » qu'il va devoir supporter. Mais malgré toutes ces mésaventures causées par la folie et l’égoïsme de sa mère, son amour pour elle va s'amplifier et Jérémie va désespérément tenter de survivre, de grandir et de conserver son innocence dans un environnement malsain et hostile.

 

Le film est tiré du roman à succès de JT LeRoy. Le casting est excellent (Winona Rider, Jeremy Renner, Michael Pitt), et il faut noter la performance de Marilyn Manson, grand ami de Asia Argento, qui est ici méconnaissable (sans maquillage c’est sûr que c’est autre chose). De son titre originel The Heart is Deceitful Above all Things, Asia signe ici une oeuvre touchante, perturbante, un film déjanté et trash que vous allez, je l’espère, apprécier.

 

Ps: Promis le prochain film sera plus marrant ;)




mardi 26 août 2014

Ken Park, de Larry Clark




Pour le premier article de mon blog je vous conseille un film du réalisateur américain Larry Clark. Ses particularités: il met à l'écran de façon singulière la jeunesse américaine désabusée, des adolescents complètement paumés, accros au sexe et à la drogue, des psychopathes noyés dans l'alcool, un skateboard dans une main et un flingue dans l'autre. C'est en quelques mots une juste façon de résumer la filmographie de Larry Clark, que je conseille à toutes les personnes désireuses d'assister à un spectacle des plus rock'n'roll. 


Mais attention, si "rock'n'roll" est un terme parfait pour désigner les oeuvre de Mr Clark, je me dois de préciser qu'il s'agit d'un cinéma des plus dérangeants. Ses films sont malsains à souhait et même les spectateurs les plus avisés ressentiront le goût amer d'une gêne profonde: une sorte de sentiment de voyeurisme honteux, une culpabilité d'avoir apprécié le film.


Ken Park met en scène la vie intime de quatre californiens, après le suicide d'un des leurs. Claude est en conflit permanent avec son père, qui lui rend la vie infernale, brise son skateboard et s'oppose en tout point à son style de vie. Tate vit chez ses grands parents, les plus adorables petits vieux que l'on puisse imaginer, mais il les déteste profondément et s'adresse à eux à coups de "salope" et "fils de pute". Shawn, piercing à l'arcade, ado à qui l'on donnerait à peine 15 ans, se tape une mère de famille à la plastique parfaite qui lui apprend l'art du cunnilingus. Enfin, Peaches vit sous la morale puritaine de son père, un fervent croyant qui lui impose un style de vie immaculé de tout pêché, et qui pense naïvement que sa fille est l'exemple même de la vertu et de l'innocence. Mais un jour le père de Claude va rentrer saoul à la maison, Tate va décider de rendre visite à ses grands parents dans leur sommeil, Shawn nous dévoilera qui est réellement la femme avec qui il couche, et le père de Peaches va rentrer à la maison un peu plus tôt que prévu.


Il s’agit d’un de mes films préférés, et je le conseille vivement à tous les jeunes qui aiment les œuvres trash et décalées.




dimanche 24 août 2014

"Les films frappent à la porte de nos rêves" T.Burton

Hello party people!!!


Ce blog est pour vous, qui tentez désespérément de vaincre votre gueule de bois avec un bon film, ou toi, qui après une journée de taff essaye en vain de trouver autre chose à regarder lorsque la télé s'acharne à nous abrutir avec les Chtis à Mikonos,  Nabilla aux Philippines etc... ou encore toi qui aime tout simplement le cinéma. Et arrive le moment où on ouvre notre ordi dans le but de mater un bon film et là... bordel j'ai aucune idée de ce que je veux voir!


Alors vu que mon truc c'est le ciné, j'ai créé ce blog pour vous donner quelques idées. Etudes Bac+5 spécialisé dans le septième art: un BTS Audiovisuel, une Licence ciné, un Master 1 et un Master 2. Mais attention, si pendant mon parcours étudiant on m'a appris à porter un regard analytique sur les oeuvres ciné et à rédiger des dissertations pompeuses et chiantes à en mourir (bien qu'intéressantes) ce n'est pas le but ici. Ce blog ne veut impressionner personne, je ne vais pas utiliser des termes incompréhensibles ou partir dans des réflexions philosophiques dignes des meilleurs fumeurs de crack. Je vais parler des films qui sont pour moi des chefs d'oeuvre absolus, mais aussi quelque fois des films pourris sur lesquels je tombe de temps en temps, ceux qui sortent au ciné en ce moment comme ceux qui sont considérés comme des oeuvres datant de la préhistoire. 


De toute évidence, je vais aussi donner mon avis. Je ne vais à aucun moment prendre des pincettes pour éviter de dire que ce film, celui là là, avec Ben Affleck et des avions, et ben c'est une grosse m****, et que celui là, avec un putain de coréen fou qui tombe amoureux de sa fille, et ben il est fantastique. Mes avis sont parfois tranchés, mais de toute façon l'important c'est d'avoir un avis et puis je fais ce que je veux. 

Alors voilà, si ce soir vous cherchez un bon film et que vous n'avez pas d'idées, ce blog est là pour ça :)


En espérant que ça vous plaise, 

Cheers!!!

PS: un grand merci à ma Balou qui m'a poussée à créer un blog ciné avec ses messages récurrents "Fiam, je regarde quoi ce soir?", je t'aime à la folie.